Vous faites des efforts pour acheter mieux, réduire les déchets, choisir des fournisseurs engagés… mais personne ne semble le remarquer ? En interne comme à l’externe, on vous dit : “Ah bon, vous faites ça ?”
Vous avez l’impression de travailler dans l’ombre, sans reconnaissance, et vous vous demandez si tous ces efforts valent vraiment la peine puisque personne ne les voit.
Dans cet article, je vous montre pourquoi vos actions environnementales passent souvent inaperçues, et surtout comment les rendre visibles, crédibles et bien perçues — sans greenwashing ni surcharge de communication.
Pourquoi communiquer sur ses efforts environnementaux ?
Avant de voir les erreurs à éviter, rappelons pourquoi la communication sur vos actions durables est importante :
En interne :
- Créer de la fierté et de l’engagement chez vos collaborateurs
- Donner du sens au travail quotidien
- Mobiliser les équipes autour d’objectifs partagés
- Faciliter le recrutement de talents sensibles à ces enjeux
En externe :
- Différencier votre entreprise de la concurrence
- Répondre aux attentes croissantes de vos clients et partenaires
- Améliorer votre image et votre réputation
- Accéder à certains marchés ou financements qui exigent des engagements ESG
Ce que vous faites compte. Mais si personne ne le sait, ça ne crée ni engagement, ni fierté, ni dynamique collective.
Erreur 1 : Vous attendez d’avoir “tout bien fait” avant d’en parler
C’est probablement l’erreur la plus fréquente. Vous vous dites : “Je communiquerai quand j’aurai atteint mes objectifs”, “Je parlerai quand tout sera parfait”, “Je ne veux pas paraître hypocrite si je ne suis pas à 100%”.
Résultat : silence radio total. Personne n’est au courant de vos efforts, de vos progrès, de votre démarche.
La solution : Communiquez vos intentions et vos premiers pas
Vous n’avez pas besoin d’être parfait pour communiquer. Au contraire, partager vos intentions, vos tests, vos apprentissages est beaucoup plus inspirant qu’un projet “parfait” lancé dans l’ombre après 3 ans de silence.
Ce que vous pouvez communiquer dès maintenant :
- Vos objectifs, même s’ils sont modestes
- Vos premières actions concrètes, même petites
- Vos difficultés et les solutions que vous testez
- Vos apprentissages et les ajustements en cours
Cette transparence crée de la crédibilité et de l’authenticité. Les gens apprécient l’honnêteté et le chemin de progrès, bien plus qu’une perfection froide et lointaine.
Exemple : Au lieu de dire “Nous sommes neutres en carbone” (si ce n’est pas encore le cas), dites “Nous avons réduit nos émissions de 15% cette année et nous visons -30% d’ici 2027. Voici nos 3 premières actions…”
Erreur 2 : Vous utilisez un langage trop technique ou trop flou
Des termes comme “biodégradable”, “ESG”, “bas carbone”, “économie circulaire” ou “développement durable” ne parlent pas à tout le monde. Ils peuvent même créer de la confusion ou de la méfiance.
À l’inverse, des formulations trop vagues comme “Nous sommes éco-responsables” ou “Nous respectons la planète” ne veulent rien dire de concret.
La solution : Utilisez des exemples simples et concrets
Remplacez le jargon par des faits mesurables et compréhensibles par tous.
Exemples de formulations efficaces :
- ❌ “Nous avons une démarche bas carbone” → ✅ “Nous avons changé de transporteur pour réduire nos émissions de 20%”
- ❌ “Nos fournitures sont durables” → ✅ “80% de notre papier et de nos fournitures sont recyclés ou certifiés FSC”
- ❌ “Nous sommes engagés dans l’économie circulaire” → ✅ “Nous avons mis en place un système de reprise et de reconditionnement de nos anciens équipements”
Plus votre communication est factuelle, chiffrée et imagée, plus elle sera crédible et percutante.
Erreur 3 : Vous ne ciblez pas le bon public avec le bon message
On envoie souvent un document PDF générique à tous les salariés, ou un post LinkedIn qui ne parle qu’aux convaincus. Résultat : votre message se perd dans le bruit.
Chaque public a des attentes et des centres d’intérêt différents. Un message unique ne peut pas toucher tout le monde.
La solution : Adaptez vos messages à chaque public
Segmentez votre communication en fonction des destinataires et de leurs préoccupations.
Quelques exemples d’adaptation :
Pour les commerciaux :
- Un pitch rapide de 2 minutes avec des arguments clients
- Des visuels à intégrer dans les propositions commerciales
- Des success stories concrètes à raconter
Pour les RH et les managers :
- Des contenus à partager lors de l’onboarding ou des réunions d’équipe
- Des témoignages de collaborateurs engagés
- Des objectifs d’équipe liés aux actions durables
Pour les clients :
- Des infographies claires sur votre démarche
- Des certifications ou labels reconnus
- Des études de cas montrant l’impact de vos actions
Pour les partenaires et investisseurs :
- Des données chiffrées et vérifiables
- Votre feuille de route ESG
- Les risques maîtrisés et les opportunités saisies
Pour les collaborateurs :
- Des actualités concrètes sur ce qui change dans leur quotidien
- Des invitations à participer (idées, tests, groupes de travail)
- Des célébrations de petites victoires
En personnalisant vos messages, vous maximisez l’impact et l’engagement.
Bonus : Les formats qui fonctionnent bien
Pour rendre votre communication plus vivante et plus efficace, variez les formats :
En interne :
- Newsletter mensuelle avec 2-3 brèves actions concrètes
- Affichage dans les espaces communs (infographies, photos)
- Témoignages vidéo courts de collaborateurs
- Ateliers participatifs pour co-construire la suite
En externe :
- Posts LinkedIn avec visuels attractifs
- Page dédiée sur votre site web (mise à jour régulière)
- Articles de blog détaillant vos démarches
- Participation à des événements ou labels reconnus
L’important n’est pas de communiquer partout tout le temps, mais de le faire régulièrement, simplement, et sincèrement.
Ce qu’il faut retenir
Ce que vous faites pour l’environnement et pour une démarche plus responsable compte vraiment. Mais si personne ne le sait, ça ne crée ni engagement, ni fierté, ni dynamique collective.
Mieux communiquer, c’est aussi avancer plus vite.
Les 3 erreurs à éviter :
- Attendre la perfection pour parler → Communiquez vos intentions et vos premiers pas
- Utiliser un langage technique ou flou → Privilégiez les exemples concrets et chiffrés
- Envoyer le même message à tous → Adaptez votre communication à chaque public
Valoriser vos actions, ce n’est pas du greenwashing. C’est donner de la visibilité à vos efforts, créer de la fierté collective, et inspirer d’autres à vous suivre.
Besoin de structurer votre démarche environnementale ? Découvrez pourquoi l’ESG devrait devenir votre priorité ou explorez comment optimiser vos achats pour réduire votre impact.