Le secret pour faire des économies tout en respectant l’ESG

Le secret n°1 pour faire des économies tout en respectant l’ESG

Vous voulez respecter vos critères ESG, mais on vous parle sans arrêt de budget, de coûts, de marges à préserver ? Vous avez l’impression qu’il faut choisir entre performance économique et impact durable ?

Et si je vous disais qu’il existe un levier concret pour concilier les deux ? Un levier simple, logique, mais encore trop peu utilisé dans les entreprises.

Dans cet article, je vous révèle le secret n°1 que j’utilise avec mes clients pour réduire les dépenses tout en avançant sur leur stratégie ESG.

Le mythe du “durable = cher”

Beaucoup d’entreprises hésitent à intégrer des critères ESG dans leurs achats par peur d’augmenter leurs coûts. Cette crainte est compréhensible, mais elle repose souvent sur un malentendu.

Oui, certains produits durables peuvent avoir un prix d’achat supérieur. Mais le coût d’achat n’est qu’une partie de l’équation. Ce qui compte, c’est :

  • Le coût total sur le cycle de vie du produit
  • Les économies indirectes générées (moins de gaspillage, moins de risques, meilleure image…)
  • L’optimisation du besoin en amont

Et c’est précisément sur ce dernier point que se trouve le secret n°1.

Le secret n°1 : Optimiser la justesse du besoin avant d’acheter

Le vrai levier d’économie et de durabilité ne se trouve pas toujours dans le choix du fournisseur… mais dans ce que vous demandez dès le départ.

Avant de chercher le meilleur prix ou le fournisseur le plus durable, posez-vous cette question simple mais puissante :

“Avons-nous vraiment besoin de cela, comme ça, maintenant ?”

Cette remise en question du besoin est la source la plus importante d’économies ET d’impact positif. Voyons pourquoi à travers trois exemples concrets.

Exemple 1 : Remettre en question les quantités

On commande parfois “comme d’habitude”, sans remettre en question les volumes. Résultat : gaspillage, stockage inutile, surconsommation — autant d’euros et d’impacts environnementaux perdus.

Questions à se poser :

  • Cette quantité est-elle vraiment nécessaire ou est-ce une habitude ?
  • Pouvons-nous commander moins et plus fréquemment ?
  • Y a-t-il des produits non utilisés qui dorment dans nos stocks ?

Exemple concret : Une entreprise commandait 5000 ramettes de papier par an “par habitude”. En analysant la consommation réelle et en digitalisant certains processus, elle a réduit de 40% ses achats de papier. Résultat : économies financières + réduction de l’impact environnemental.

Exemple 2 : Ajuster les spécifications techniques

Demander systématiquement des produits “premium” ou des spécifications très strictes peut exclure des solutions durables ET économiques.

Un besoin bien redéfini, c’est souvent 10 à 20% d’économies sans perte de qualité.

Questions à se poser :

  • Toutes ces spécifications sont-elles vraiment nécessaires ?
  • Ne pourrions-nous pas accepter un produit “standard” de bonne qualité plutôt que “haut de gamme” ?
  • Existe-t-il des alternatives reconditionnées, de seconde main, ou éco-conçues ?

Exemple concret : Une PME achetait systématiquement du mobilier de bureau neuf haut de gamme. En acceptant du mobilier reconditionné de bonne qualité, elle a économisé 35% tout en réduisant drastiquement son empreinte carbone.

Exemple 3 : Optimiser la fréquence et le regroupement des achats

Multiplier les petites commandes isolées génère des coûts (administratifs, logistiques) et des impacts (transport, emballages) évitables.

Mutualiser les commandes et regrouper les besoins de plusieurs services ou sites, c’est bon pour les coûts ET pour la planète.

Questions à se poser :

  • Pouvons-nous regrouper plusieurs besoins en une seule commande ?
  • Pouvons-nous planifier nos achats pour optimiser les livraisons ?
  • Y a-t-il des achats mutualisables entre plusieurs services ?

Exemple concret : Une entreprise multi-sites a centralisé ses achats de fournitures. Résultat : réduction de 25% des coûts (économies d’échelle), baisse de 40% des émissions de transport, et meilleure traçabilité.

Ce que ça change côté ESG

Optimiser le besoin avant d’acheter, ce n’est pas seulement une question d’économies. C’est aussi un puissant levier ESG :

Environnement :

  • Moins de gaspillage et de surconsommation
  • Réduction des déchets et de l’empreinte carbone
  • Meilleure utilisation des ressources

Social :

  • Message fort envoyé en interne : nous sommes responsables
  • Valorisation de l’intelligence collective (impliquer les équipes dans la réflexion sur le besoin)

Gouvernance :

  • Meilleure traçabilité et meilleur pilotage
  • Fournisseurs mieux choisis car le besoin est plus clair
  • Décisions plus alignées avec les valeurs de l’entreprise
  • Comment mettre en pratique cette approche ?

    Voici quelques actions concrètes pour intégrer cette logique d’optimisation du besoin :

    1. Créez un rituel de questionnement Avant chaque achat significatif, prenez 5 minutes pour vous poser les questions clés : quantité ? spécifications ? timing ?
    2. Impliquez les utilisateurs finaux Ce sont eux qui connaissent le mieux le besoin réel. Leur retour d’expérience est précieux pour éviter le sur-dimensionnement.
    3. Analysez vos données d’achat Regardez ce qui a été commandé, ce qui a été utilisé, ce qui dort en stock. Les données révèlent souvent des gisements d’économies.
    4. Formez vos prescripteurs Sensibilisez ceux qui expriment les besoins à cette logique d’optimisation. Ils deviendront vos meilleurs alliés.
    5. Valorisez les économies réalisées Communiquez en interne sur les résultats : X euros économisés, Y tonnes de CO2 évitées. Cela crée une dynamique positive.

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Ce qu’il faut retenir

Faire des économies tout en respectant l’ESG, ce n’est pas un mythe. C’est même souvent plus facile qu’on ne le pense.

Le secret n°1 : optimiser la justesse du besoin avant d’acheter. Une seule question peut tout changer : “Avons-nous vraiment besoin de cela, comme ça, maintenant ?”

Les 3 leviers d’optimisation :

  1. Quantité : commander juste ce qu’il faut, ni plus ni moins
  2. Spécifications : ajuster le niveau d’exigence au besoin réel
  3. Fréquence : mutualiser et regrouper les achats

Cette approche allie bon sens, impact positif, et performance économique. C’est la définition même d’un achat intelligent.